Invasion Russe de l’Ukraine – Le rappel de la continuité de l’histoire

Cet édito a été rédigé par Clément Stratmann dans l’après-midi du lundi 28 février 2022, au moment des négociations entre l’Ukraine et la Russie à Gomel, en Biélorussie. 

Nous écrivons le Jeudi 24 février, date qui, à l’instar de Pearl Harbor, « vivra dans l’infamie »

L’histoire a frappé à la porte de l’Europe de la plus violente manière qui soit : vers quatre heures du matin heure de Kyiv, la Russie de Vladimir Poutine envahit en force la nation démocratique et pro-européenne qu’est l’Ukraine depuis la révolution du Maidan en 2014 et le rapprochement avec le continent qui s’en est suivi. Cette fois ci, pas de petits hommes verts, mais des bombes, des colonnes de blindés et des tanks sous la bannière du dictateur du Kremlin. Nous écrivons le Jeudi 24. Février, date qui, à l’instar de Pearl Harbor, « vivra dans l’infamie ». Donetsk, Louhansk, Poltava, Kherson, Mykolaev, Tchernihiv, Zaporijia, Jytomyr et Kyiv sont sous les bombes tandis que des attaques visant le pays tout entier proviennent des quatre directions cardinales. Les troupes russes attaquent depuis la Crimée au sud, le Donbass à l’est, avec la complicité du dictateur Loukachenko depuis la Biélorussie au nord, ainsi que depuis la Transnistrie, micro-état internationalement non-reconnu paléo-soviétique, ce dernier front n’étant pas confirmé au même titre que les autres.

L’aéroport de Kyiv sera de suite pris par une attaque des forces commandos, bientôt repoussées par les forces de défense ukrainiennes. Ce choc n’est que l’un des signes annonciateurs de l’abasourdissement qui s’abat sur une Europe ayant donné l’impression de la complaisance et de l’assoupissement ces dernières semaines, qui après presque 80 ans de paix et de fastes économiques, ne semblait plus croire à la réalité brutale, sanglante et impardonnable qui domine de larges régions du globe : la guerre. À peine ce coup à l’estomac est-il encaissé que les premières annonces d’infractions aux lois de la guerre tombent: des attaques sur des civils ukrainiens par des soldats russes, les tirs sur des installations civiles et non-militaires, les bombardements de quartiers populaires et résidentiels, ainsi que le travestissement de soldats russes, qui, se faisant passer pour des militaires ukrainiens grâce aux uniformes de patriotes capturés, abattent froidement soldats et civils jugés ennemis.

Face à une barbarie plus jamais vue en Europe depuis 1945, une question aussi évidente qu’omniprésente s’impose : Pourquoi cette horreur ? À en croire le dirigeant autoritaire du Kremlin, qu’il (d’après l’obtention des faits les plus actuels) est adéquat de qualifier de dictateur responsable de multiples crimes de guerre, ce serait pour « dénazifier l’Ukraine » et « libérer le pays de la junte imposée par l’Amérique », une nation, qui rappelons-le, a à sa tête un président juif, dont une grande partie de la famille a péri dans l’apocalypse inimaginable de la Shoah ainsi que dans le combat héroïque de la résistance ukrainienne face aux Allemands nazis. Mais comment le monde a-t ‘il réagit à ce crépuscule de la raison humaine, en face d’un cynisme semblant aussi glaçant qu’insensé ? Bien que plus de quatre-vingt nations se soient jointes à la résolution du conseil de sécurité de l’ONU de condamner la guerre d’invasion et de destruction portée par la Russie sur la nation ukrainienne, la Chine communiste, l’Inde et les Émirats Arabes Unis ne condamnent pas l’attaque qui devrait faire hurler d’indignation chaque citoyen appartenant au monde libre. La réaction européenne est divisée : tandis que les États voisins et mitoyens de l’Ukraine et de la Russie réclament une action forte et coordonnée, l’Allemagne et d’autres États de l’occident du continent se montrent plus sceptiques et semblaient vouloir privilégier leurs liens économiques avec Moscou, dans un premier temps.

Les Polonais et les Baltes demandent sitôt l’activation de l’article Nr. 4 de la charte de l’OTAN : la consultation générale de l’alliance dans le cas d’une question de menace par rapport à l’intégrité territoriale, souveraine et politique d’États membres. Pendant ce temps-là, les Biélorusses partisans du pouvoir en place à Minsk collaborent ouvertement avec les Russes, non seulement en ouvrant leur territoire à ces derniers, mais aussi en commençant à préparer des effectifs militaires près à rejoindre la force d’invasion du Kremlin dès lundi, d’après l’AFP. Malgré l’abandon militaire que l’Ukraine subit, ses représentants se mobilisent et font appel aux valeurs que l’Europe prétend représenter sur le papier, mais qui actuellement, sont défendues par le martyrs de milliers d’Ukrainiens, qui payent le prix du sang pour défendre non seulement la survie de leur nation, mais la liberté et la sécurité de l’Europe et du monde libre tout entier. La diaspora ukrainienne quant à elle, rallie les démocrates sous les couleurs du bleu et jaune et mène une guerre de l’information jusqu’à présent victorieuse auprès de l’opinion publique.

Au son des sirènes d’alarme et face aux larmes courageuses de l’Ukraine martyrisée, le baptême de feu de l’Europe moderne sonne l’avènement du retour à la réalité d’une population occidentale souvent hédoniste, nihiliste et complaisante, surtout pour Allemagne. La césure, qui s’est inscrite pour la politique étrangère des Allemands, s’est cristallisée à partir du soir du jeudi 24. Février, premier jour du viol de l’Ukraine par les forces de Moscou. Nord Stream 2, pour beaucoup le symbole d’une politique étrangère hypocrite, teintée de lâcheté, défendue par une Allemagne prêchant les valeurs occidentales des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit, tout en cherchant la proximité commerciale avec la Russie autocratique pour alimenter son marché énergétique domestique, a été mis en arrêt de manière officielle par le gouvernement allemand.

Le bilan des débuts de l’invasion est du moins mitigé : les Russes n’atteignent aucun de leur buts stratégiques, à savoir la capture des grandes villes dans le sud et l’est du pays, ainsi que l’encerclement de Kyiv. Malgré cela, les exactions des Russes auront poussés en moins d’une journée au moins 100’ 000 réfugiés vers les frontières du pays. Dés lors, les premiers appels de déconnexion de la Russie du premier système international mondial de coordination de paiement bancaire, SWIFT, se font entendre. Parallèlement, tandis que le gouvernement russe tait toutes les actions entreprises par ses représentants et ses forces armées depuis le déclenchement de la guerre, les premiers protestataires russes manifestent à travers le pays, tandis que de nombreux citoyens de la Fédération se font arrêtés par les sbires du pouvoir moscovite.  

Vendredi 25 février : le moral ukrainien, à l’instar de la flamme de la résistance, ne s’éteindra pas

Le deuxième jour de l’inimaginable, le vendredi 25. Février, voit des aurores rouge sang assassiner l’innocence du jour naissant: les bombardements et le lancement de missiles continuent sur les villes d’Ukraine. Les tirs sur les centres de population et sur les civils s’intensifient, la convention de Genève est enterrée sous le feu des mortiers et l’agonie des martyrs, assourdie par le bruit des bombes. Mais, battus par les flots de l’enfer, la majorité des bastions ukrainiens ne coulent pas pour autant et tiennent bon: les tentatives d’encerclement de Kyiv par l’armée russe, échouent. Dans la brume de la guerre et du chaos, se dessine un chef, un leader charismatique, dont le sang-froid courageux, le calme et la détermination de souffrir au milieu de son peuple, inspirent un profond respect, teinté d’admiration : Volodymir Zelensky, est resté présent sur le terrain avec tous les ministres et son gouvernement, véritable représentant de la volonté du peuple ukrainien et coordonne la résistance nationale avec la bravoure acharnée qui caractérise son peuple, tandis qu’il exhorte l’Occident avec une passion faisant vibrer les cœurs quand il ne s’adresse pas au peuple russe, qu’il exhorte à la paix au nom de la fraternité entre les deux peuples.

Le moral ukrainien, à l’instar de la flamme de la résistance, ne s’éteindra pas. Il est maintenu par l’unité indissoluble du peuple Ukrainien, du soutien et de la fidélité de ses dirigeants et de la ferveur patriote des fils et des filles de la nation cosaque, qui pousse même les civils et les jeunes adultes à combattre pour la survie de leur pays et pour sa liberté, et par cela, pour celle de l’Europe toute entière. Les premiers héros et noms de ce combat sont déjà inscrits au fer rouge dans la chaire de l’âme de tous les Ukrainiens : les sapeurs s’étant sacrifiés pour retarder l’avancée des colonnes russes, tel Skakun Vitaly, les pilotes solitaires cumulant des victoires rocambolesques, comme le « fantôme de Kyiv », le massacre collectifs de patriotes combattant, préférant la mort à la défaite, tels les martyrs de l’Île aux Serpents ainsi que tant d’autres, qu’il est impossible de nommer à l’heure actuelle tant ils sont nombreux.

Les réseaux sociaux permettent entretemps d’alimenter et d’entretenir l’esprit de bravoure ayant vu le jour sur la ligne de feu. Tandis que les partisans de la liberté et de la démocratie repoussent à travers le monde sous la bannière bleue et or marquée au trident l’odieuse incursion de l’autoritarisme russe de la sphère publique mondiale, l’effort de guerre russe semble stagner. Plus de 20 milliards de dollars seraient dépensés quotidiennement pour soutenir les frais de l’invasion, tandis que les pertes humaines et matérielles de l’armée russe commencent à grimper de manière inquiétante pour Moscou. Rajoutant à cela l’opposition quasi-totale des nations libres du globe à ce sinistre dessein, indignées jusqu’à l’écœurement par le nombre croissant des crimes de guerre commis par l’armée russe, le Kremlin s’emble s’être manœuvré dans une impasse sans précédent. Cela explique sans doute aussi que, tandis que Poutine laisse bombarder des maternelles, il emploie une rhétorique d’une violence inouïe, qui ne saurait être plus déshumanisante : les dirigeants ukrainiens sont ainsi qualifiés de « drogués » et de « néonazis », tandis que les patriotes résistants sont mis sur pied d’égalité avec les islamistes de la lugubre organisation terroriste de « l’état islamique ».

Mais les actes restent plus forts que les mots : L’Allemagne évoquera vendredi soir la possibilité de donner son accord à l’expulsion de SWIFT de la Russie et rejoins ainsi tard, mais encore à temps, le reste de la famille européenne, tandis que des millions d’Ukrainiens, dont la plupart sont des civils désarmés, femmes, jeunes, enfants en bas âge, personnes âgées, malades et blessés, sont en fuite, tandis que les hommes valides et ne s’étant pas déjà portés volontaires, sont employés à la défense de la patrie. La France elle, déploie des troupes supplémentaires en Roumanie, à l’instar des autres alliés de l’OTAN.

Samedi 26 février : une unité naissante en Europe

Troisième jour de l’horreur : samedi 26 février. En dépit de plusieurs massacres de civils d’après les médias ukrainiens et internationaux, d’attaques au mortier et au missile d’habitations civiles à travers de nombreuses villes dans le pays, les Ukrainiens ne bronchent pas et continuent de résister, souvent le sourire aux lèvres et avec l’espoir des justes: le moral est au plus haut, les tranchés sont creusées, des cocktails Molotov fabriquées, des barrières antirusses érigées, des retranchements fortifiés, tandis que la population continue d’être armée par les autorités légitimes de Kyiv. Les citoyens et citoyennes se battent avec bravoure et en vue de l’embourbement de la logistique et de la morale des armées russes, donnent tort aux pessimistes occidentaux, qui en cassandres, avaient prédit un écrasement total.  

C’est dans ce cadre que l’Europe vit naître la plus grande unité interne face au danger en son sein depuis des décennies : plus de 27 nations européennes se mirent d’accord sur la livraison d’armes à Kyiv aux côtés de l’OTAN et des États-Unis. La journée du samedi 26. Février fut doublement historique: après moultes débats et rejets, un cap sans précédent fut franchi par l’Allemagne, qui face à son histoire moderne, rompît son pacifisme exacerbé et consentit non seulement à la livraison d’armes vers l’Ukraine, mais au réarmement de la Bundeswehr, armée mal-aimée et négligée depuis de longues décennies, incapable de par le dédain berlinois envers ses propres troupes de tenir les engagements allemands envers l’OTAN. La nation allemande semble ainsi enfin assumer sa responsabilité de faire suivre des actes à ses paroles, en démontrant en pratique que les valeurs qu’elle défend, ne sont pas des coquilles vides, mais bien au contraire les piliers de sa raison d’État, inviolable par quiconque. L’Europe ferme également son territoire aérien tandis que le Kremlin embrigade de sinistres jihadistes tchéchènes, inféodés au despote Kadyrov, régnant sur la République de Tchétchénie avec une poigne d’acier et dénoncé mondialement pour ses excès violents par rapport aux droits de l’homme, semer la terreur parmi la population ukrainienne.

Mais même l’envoi de plusieurs centaines de mercenaires du groupe Wagner (nommé ainsi par le caïd néonazi de la bande en hommage au compositeur et à son admiration pour le 3ème Reich) pour assassiner le président Zelenski et pour ainsi tenter de décapiter l’Ukraine, ne semble pas suffire à cacher le manque de préparation à la guerre de la part des Russes. Effectivement, la sous-estimation de la résistance des Ukrainiens semble laisser bon nombres d’effectifs russes dubitatifs, malgré que les canaux de désinformation russes essayent de combler des brèches qui s’annoncent de plus en plus béantes. Les chaînes de télévision Russia Today et Sputnik News, sources on-ne-peut-plus militantes de la propagande d’état russe, ont été interdites en Europe dans la proclamation des sanctions européennes du dimanche 27 février.

Dimanche 27 février : Poutine opte pour la menace de l’escalade à son paroxysme

La situation s’annonce néanmoins toujours tendue pour les Ukrainiens : tandis que l’aéroport de Holomel a été libéré dimanche par les patriotes ukrainiens, le siège de Kharkiv semble durer et faire un nombre important de victimes, tandis qu’un pipeline de gaz a été détruit dans la région et que la zone radioactive de Tchernobyl a été prise par les Russes. Les villes portuaires de Mariupol et Kherson restent l’objet de combat acharnés, bien que les défenseurs ukrainiens semblent garder le dessus pour le moment. Sentant la pression interne et internationale monter avec l’annonce des sanctions unies européennes, Poutine a opté de pousser la menace de l’escalade à son paroxysme : dans la journée du 27. Février dans l’après-midi, l’apprenti tsar clame la mise en alerte du système nucléaire russe dans son intégralité. Cela est bien destiné à une seule chose: intimider par la peur ou escalader pour dé-escalader, en langage diplomatique, afin de pouvoir grandir le champ de manœuvre de son camp respectif. À l’heure ou Vladimir Poutine fait planer la menace nucléaire sur le monde libre, il est bon de se rappeler que nombreuses ont déjà été les menaces du Kremlin d’employer l’arme ultime, qui est d’ailleurs inscrite de manière constitutionnelle dans la ligne de politique de défense de la Fédération Russe.

La domination de l’air et de l’espace aérien par la Russie n’ayant pas réussi comme prévu, l’encerclement de Kyiv et la déposition du gouvernement ukrainien ne se sont pas plus concrétisés de leur côté. La Russie n’a jamais été aussi isolée géopolitiquement depuis le joug des Mongols au Moyen-Age, tandis que le rouble n’aura jamais été aussi bas de toute son histoire. Depuis lundi matin les banques russes doublent leurs taux d’intérêt à 20%, tandis que le pouvoir d’achat des Russes se réduit à vue d’œil. Une partie croissante du peuple russe ne semble plus supporter la tyrannie du Kremlin, aussi bien envers les siens que envers le peuple frère (mais néanmoins libre et distinct !) en Ukraine. Concernant la dictature de Loukachenko, Svetlana Tikhanovskaïa de son côté devient un casse-tête grandissant pour Minsk, étant la figure de proue de la résistance démocratique, défendant une Biélorussie libre, éprise d’Europe et des valeurs qui la représentent. Bien que la partie d’échecs la plus endiablé du début du 21ème siècle semble être loin d’arriver à son terme et que l’Ukraine continue de vivre meurtrie sous les bombes, les évolutions actuelles démontrent que rien n’est perdu. L’histoire a révélé d’innombrables fois que seules les crises et l’adversité savaient réunir les défenseurs des mêmes valeurs, pouvant paraitre eux-mêmes si différents, mais étant finalement tellement proches et intimement unis face à la défense du sacrosaint.

À l’heure où la résistance de Ukrainiens est d’une bravoure incomparable qui témoigne d’un amour inconditionnel pour leur nation, qui, dans un patriotisme épris de liberté, payent par le prix du sang le lien fraternel qui les unit, la question de l’adoption, du maintien et de la cimentation de telles valeurs, au niveau de l’Europe toute entière, se pose. Un tel exemple lumineux de sacrifice, de service et d’héroïsme, ne doit pas s’évanouir dans les pages de livres d’histoire. Sa flamme doit être cultivée et les étendards de la liberté, du courage, de la fraternité et de l’identité européenne, haut portés. Il ne reste qu’à lancer l’exclamation, qui, tel un hymne de bataille, sert de chant de ralliement à tous les démocrates du monde : Slava Ukraini, vive l’Ukraine libre et indépendante!

Organismes et organisations de réponse et d’assistance immédiates :

https://lnkd.in/d4_9dBY8 – Coreresponse

https://lnkd.in/dtuTDTCg – Razom for Ukraine

https://lnkd.in/dg-bNB3H – Médecins sans frontières

https://lnkd.in/dz2UPCg2 – Polish Humanitarian Action

https://lnkd.in/dVjyq3ih – UN Crisis-Relief

https://lnkd.in/di3JvXJJ – UN Refugee Agency

https://lnkd.in/daj36Cca – Nova Ukraine Foundation

https://savelife.in.ua/en/ – Save a Life Foundation

https://lnkd.in/dnXQTtBs – Terre des Hommes

https://lnkd.in/dX7cQ9rQ – Catholic Relief Services

https://lnkd.in/dM2VVFJ2 – Global Giving Foundation

https://lnkd.in/dJG__VVq – International Red Cross

https://lnkd.in/dDpZqg66 – Order of Malta Worldwide Relief

https://lnkd.in/dSpkfC-7 – Peace Direct Association

https://lnkd.in/dhQ-u_Zb – People in Need Czech Republic

https://savelife.in.ua/en/donate/ – life saving equipment for Ukrainian soldiers

https://adam.unibas.ch/login.php – Hospitallers working at the frontline

https://www.uwvm.org.ua/?page_id=3463&lang=en – Ukrainian Women’s Veteran Movement

https://unitedhelpukraine.org/ – NGO that assists internal refugees

https://voices.org.ua/ – NGO that aids traumatised children

https://www.ein-herz-fuer-kinder.de/thema/ukraine – Ein Herz für Kinder / assisting children

https://secure.oeuvre-orient.fr/urgence-ukraine?utm_source=mailuk&utm_medium=mailuk%20&utm_campaign=mailuk&utm_content=dobase – Œuvre d’Orient, aide aux familles de réfugiées

 

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